Bienvenue sur Lignes et Horizons, je m’appelle Aurélie, j’ai 32 ans et j’habite à Bourgoin-Jallieu en Isère. Cet espace personnel me permettra de rassembler mes deux passions : l’aventure sportive itinérante et l’art.
Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été attirée par le sport en pleine nature, par ce shoot de liberté, ce moment hors du temps ou rien ne compte à part avancer au milieu de la campagne. Que ce soit un court instant, le soir ou le week-end, cette évasion est vite devenue une part de mon quotidien. Ces années de course à pied m’ont fait comprendre que la performance ce n’est pas ce qui m’intéresse, ce qui me stimule, c’est l’évasion et le challenge. L’évasion, car ces paysages, au lever ou au coucher du soleil, en plein cagnard le midi ou sous la pluie, il ne sont jamais les mêmes, tout comme mon état d’esprit à chaque moment que je foulai le bitume et les chemins. Chaque nouvelle course était différente, et j’avais pourtant pour habitude de prendre souvent les mêmes chemins. Le challenge, car je prenais conscience de la capacité de mon corps à franchir des étapes, à aller toujours plus loin au fur et à mesure que ma pratique augmentait. Et ce qui me plaisait, à la fin de mes semi ou de mon marathon, ce n’était pas de me dire « je l’ai fait », mais plutôt « quelle expérience ! de la préparation à la ligne d’arrivée, c’est un sacré travail d’équipe entre mon corps et mon esprit ».
L’année 2019 fut charnière dans ma vie personnelle, je change de ville, de travail, j’emménage dans un appartement seule. J’intensifie ma pratique du dessin par la reproduction de paysages et de ciels : ceux que je perçois lors de mes sorties ou de mes voyages. Je commence à reprendre ma vieille liste de rêves que j’avais écrite quelques années auparavant. En la parcourant, je m’arrête sur une ligne : voyager seule ! Sa lecture m’a foutu instantanément un frisson, évidemment que c’est ce que je voulais, évidemment que ça me faisait flipper, mais évidemment que j’allais le faire !
Ni une ni deux, il ne m’a pas fallu bien longtemps pour trouver ma destination, en fait, elle était toute trouvée, bien présente et d’une évidence absolue : la Norvège. Pourquoi ce pays est mon favori depuis que je suis enfant et ce même avant de l’avoir visité avec mes parents en 2015 ? Aucune idée ! Pourquoi je ressens l’appel du Nord, du froid, de la faible luminosité et de leur fromage des plus douteux ? Aucune idée ! L’évidence était là, j’ai donc réservé mes billets pour les iles Lofoten, nous étions début février 2020.
La suite, tout le monde la connais. Je dois dire que sur ce coup j’ai eu un pif énorme ! Confinement, fermeture des frontières, et évidemment, pour un pays aussi protectionniste, pas de réouverture avant plusieurs mois, que du bonheur donc. Me voilà à apprendre la première règle de tout voyage en itinérance avant même d’avoir débuté mon pèlerinage : si le plan A ne fonctionne pas, débrouille toi pour avoir un plan B aussi bien. Mon plan B, ce fut la Suisse. Et en réalité, il ne mérite absolument pas ce nom. Et ce que je pensai être naïvement une ligne à cocher sur une liste deviendra bel et bien une passion.
Et l’art ?
J’ai comme tous les enfants dessiné très tôt, c’est devenu chez moi assez rapidement un moyen de communication et bel et bien une passion. Je l’ai délaissée pendant mes études d’architecture pour la retrouver il y’a quelques années. Mes sujets de prédilections sont les paysages, le ciel et tout ce qui y est associé (ses couleurs particulières, les étoiles, les nuages..). Ce qui est bien avec le ciel c’est qu’il n’est jamais le même, je n’ai donc jamais cette impression de déjà vu et l’émerveillement est à chaque fois au rendez vous. Si l'architecture dans ma vie m'aura aidé à développer un regard sur le monde qui m’entoure, le sport lui m’aura permis de m’inspirer et de faire parler ma créativité.
Je suis persuadée qu’être en mouvement est une clé pour créer et rester en phase avec la vie qui se passe autour de nous. Il n’est évidement plus à prouver qu’en bougeant, les organes fonctionnent mieux et qu'une activité physique est la clé de la longévité. Mes affirmations médicales s’arrêteront là car j’ai eu mon bac grâce à la philo et au sport, mais j’ai vite compris que j’avais mes meilleures idées en courant. Le sport me permet principalement d’évacuer ce qu’il peut y avoir de brouillé en moi tout en me maintenant en forme, l'art lui, me permet d'exprimer ce que je perçoit de plus beau. C’est donc pour moi une complémentarité parfaite.
Tout ceci sans parler de toutes les autres belles valeurs que ces deux domaines génères : partage, découverte, dépassement de soi, confiance en soi.. mais ça ce sera peut être le sujet d’un autre article 🙂